Vers une reconnaissance accrue : l’art-thérapie, espace d’innovation et de rencontres
Aujourd’hui, la place croissante de l’art-thérapie dans les parcours de vie avec la maladie chronique ou somatique témoigne de la pluralité des réponses possibles : là où la biomédecine soigne, l’art-thérapie tend à réparer la subjectivité, à ouvrir des brèches vers du possible, du vivant, du partage.
Des témoignages recueillis au fil des années dessinent une même trajectoire : « Je ne guéris pas, mais je m’habite à nouveaux endroits », « Grâce à la peinture, je retrouve un territoire à moi, pas à la maladie », « L’atelier, c’est là où mes douleurs ne sont ni niées ni amplifiées, juste reconnues ».
Entre distance et proximité, le corps et ses blessures deviennent matière à penser, à sentir, à imaginer. L’art-thérapie, à cette croisée, n’a sans doute pas dit son dernier mot : elle continue, à pas feutrés, de rappeler que, même chroniquement éprouvé, un corps peut redevenir monde à traverser, à exprimer, à aimer.