Perspectives : penser le temps comme processus vivant
La structuration du cadre temporel en art-thérapie reste un chantier vivant, sans recette figée. Chaque indication, chaque groupe, chaque personne impose de réinterroger ce rythme : tenir la ligne, l’assouplir, nommer les exceptions, expliquer les enjeux, et faire du temps – dans sa dimension de durée, de fréquence, d’attente, de répétition – un lieu d’invention possible.
Ce que nous enseigne la clinique, c’est qu’à travers la régularité des séances, la constance des horaires, mais aussi la créativité face à l’imprévu, se joue une transmission quasi tacite : celle d’un tempo interne, capable de soutenir la croissance psychique, d’accueillir la surprise, et parfois même, paradoxalement, de libérer l’imaginaire.
À travers la minutie du cadrage temporal, se révèle, dans l’ombre portée de la répétition, la promesse d’un espace du possible : là où, enfin, créer, c’est aussi structurer son propre devenir.